« Il faut revenir à l’essentiel : l’éducation, la relation parent-enfant »

Portrait

Zohra a 56 ans et habite Saint-Mars-du Désert, en bordure de Carquefou. Auxiliaire parentale dans une famille, longtemps engagée dans le tissu associatif, elle plaide pour creuser les questions d’éducation.

Comment avez-vous vécu le premier confinement ?
Pas trop mal car nous habitons dans une maison avec jardin. Nous avons quand même connu une baisse de nos revenus avec les indemnités garde enfant – de 16 ans. Et avec 3 de mes 5 enfants présents au domicile, c’était très intense. Du collégien à l’étudiant, ils avaient besoin d’une bonne organisation et d’un soutien logistique sans faille. J’étais aussi préposée aux courses avec un mari qui ne voulait pas prendre de risque, c’était très physique. Certes on a profité de moments sympas en cuisine et de longues parties de Uno, mais il ne fallait pas que ça dure. Nous sommes des êtres sociaux et les cafés avec la famille ou des copines me manquaient !

Pourquoi avoir accepté de rejoindre cette convention ?
La citoyenneté, j’ai beaucoup pratiqué et depuis longtemps : conseil municipal de jeunes, bénévole dans une association locale, interventions dans les écoles… Alors, dès qu’on m’a parlé de prendre l’avis des citoyens, ça a fait tilt ! Mais pour l’instant, je trouve que l’on n’a pas assez de temps pour s’exprimer, coucher ses idées et réfléchir. Ça va trop vite, c’est un peu frustrant. La visioconférence n’arrange rien. J’espère que ça va s’affiner au fur et à mesure et que l’on va réussir à renouveler les idées.

Y-a-t-il un thème qui vous tient plus à cœur ?
Pour l’instant, on brasse beaucoup de sujets. Je pense qu’il faudrait se centrer sur un thème principal, celui qui ferait cascade pour améliorer tout le reste. Et pour moi, l’essentiel, c’est l’éducation, l’école, la relation parent-enfant. C’est là que tout se joue, où l’on transmet le respect des autres, de l’environnement et la capacité à se prendre en main. Parfois il existe des solutions peu coûteuses, simples et efficaces. Regardons les gens qui s’en sortent malgré peu de moyens : ils ont beaucoup à nous apprendre.

Vous habitez au bord de la métropole, avez-vous des attentes vis-à-vis de Nantes Métropole ?
A Saint-Mars, on a tout ce qu’il faut et on fait partie de la communauté de communes d’Erdre et Gesvre, très active. Le problème principal, c’est comment moins utiliser la voiture. Je suis obligée de la prendre pour mon travail pourtant proche. Mes enfants aussi aiment aller à Nantes pour les commerces, leurs amis et la famille. Mais pendant les vacances, il y a peu de transport public.

Légende de la photo : Zohra a beaucoup apprécié les temps d’échanges familiaux du premier confinement. Ici, avec son fils.