« Je veux parler des envies et des problèmes des jeunes »

Portrait

Maï a 25 ans et habite Nantes, dans le quartier Zola. Arrivée à Nantes pour ses études, elle est diplômée de géographie depuis un an, en recherche d’emploi et pleine d’envies !

Comment avez-vous vécu le premier confinement ?
J’avais un petit contrat de secrétariat à l’université : du jour au lendemain, je ne voyais mes collègues plus que par Zoom. Je n’ai pas du tout aimé travailler à distance. J’ai aussi perdu mon job de garde d’enfants. Tout ça structurait ma semaine, c’était vraiment difficile de ne plus rien avoir. Avec mon copain, on habitait un appartement sans balcon avec un petit jardin collectif pris d’assaut. J’avais peur aussi d’avoir le Covid sans symptômes et de le transmettre à d’autres. Alors, on sortait le soir quand il n’y avait plus personne dans les rues. Bref, j’avais le moral dans les chevilles !

Pourquoi avoir accepté de rejoindre cette convention ?
J’avais peur que ça manque de jeunes ; souvent ce sont les retraités qui ont du temps et disent oui à ces démarches ! Je veux parler des envies et des problèmes des jeunes : l’écologie, le féminisme, l’emploi, nos modes de vie. Et comme je suis en recherche d’emploi, j’ai du temps disponible. Ce sont les temps en petit groupe qui me plaisent le plus, comme l’exercice d’utopie. Dans mon groupe, il y avait plein d’idées complémentaires et c’était très rassurant de voir que des gens d’âge différent avaient finalement des aspirations convergentes. J’aime aussi la rencontre des élu·e·s et des expert·e·s; les garant·e·s notamment ont l’air d’être des gens hyper intéressants !

Y-a-t-il un thème qui vous tient plus à cœur ?
Il y en a plein ; le plus dur est de trier pour choisir des choses faisables par une métropole ! Comme le droit au logement pour tous : ce n’est pas possible qu’en 2020 il y ait encore des gens à la rue avec des logements vacants à côté, c’est un sujet qu’on doit pouvoir régler. L’écologie m’importe aussi. On peut commencer par de petites choses : un éclairage public économe, végétaliser la ville. Et puis, il faut du transport collectif gratuit : aujourd’hui, ça coûte moins cher d’aller à deux en voiture et de payer le parking que de payer 4 tickets de bus ! Je rêve aussi d’un emploi pour chacun, à mi-temps, avec un salaire minimum. Mais ça, je ne suis pas sûre qu’une métropole puisse y faire quelque chose !

* Photo : Maï adore les longues promenades dans la ville, notamment le long de la Loire. Pendant le confinement, ça lui a beaucoup manqué.