« Je veux être porte-parole des gens qui ne peuvent pas s’exprimer »

Portrait

Catherine a 53 ans et habite Rezé depuis toute petite. Maman de deux filles, cette ancienne auxiliaire de puériculture en crèche est en reconversion professionnelle. Elle s’engage dans la Convention citoyenne de Nantes comme une évidence dans sa vie de militante.

Comment avez-vous vécu le premier confinement ?
Personnellement plutôt bien. J’étais en congé professionnel longue durée, il n’a donc pas bouleversé ma vie quotidienne. Nous avons aussi la chance avec mon mari de ne pas avoir eu de baisse de salaire. Je me suis remise à la couture, j’ai fait du rangement, j’ai aussi eu plus de temps pour m’occuper de ma fille porteuse de handicap. Par contre, j’ai plus de mal avec ce deuxième confinement : on n’applaudit plus, j’ai le sentiment que les gens font moins attention, respectent moins les règles.

Pourquoi avoir accepté de rejoindre cette convention ?
Je viens d’une famille militante. J’ai toujours été baignée dans l’idée de ne pas regarder son nombril mais ce qu’il y a autour ! Pour moi, c’était une évidence de dire oui. Et puis j’aime beaucoup la discussion, l’échange et je veux aussi profiter de l’opportunité pour être porte-parole des gens qui ne peuvent pas s’exprimer. J’espère vraiment que les élu·e·s de Nantes Métropole nous écouteront, on est là pour représenter les milliers d’habitants de la métropole.

Qu’avez-vous pensé de la première session de la convention ?
C’est un vrai plaisir d’aller aux rencontres, même par Zoom ! Il y a beaucoup de bienveillance, de gentillesse. Le vendredi, tout le monde était encore un peu sur sa réserve mais dès le samedi on papotait déjà, on se demandait comment chacun allait. On sent que c’est très riche, que les gens partagent vraiment. J’ai tout particulièrement aimé l’exercice de projection dans le futur !

Y-a-t-il un sujet qui vous tient plus à cœur ?
Ce que j’aimerais, c’est qu’on essaye de changer l’économie. Cette crise a révélé que la pauvreté et les inégalités s’accentuaient : il faut absolument que chacun ait sa place dans la ville, que chacun ait un minimum décent pour vivre même s’il faut pour ça partager nos biens. Je rêve de moins d’égoïsme et de plus de solidarité.