« Je suis consciente de la fragilité de la terre »

Portrait

Aline entre dans sa 80ème année et habite à Nantes dans le quartier de Chantenay. Maman de 2 enfants et grand-mère de 2 petits-enfants, elle a hésité au départ à rallier la convention. Mais s’en réjouit aujourd’hui.

Comment avez-vous vécu le premier confinement ?
Mieux que d’autres je pense car j’ai un jardin. Même si je vis seule, j’étais en communication régulière avec mes enfants par WhatsApp et une de mes filles m’apportait mes courses chaque semaine. Évidemment, je n’ai pas pu poursuivre mes ateliers de théâtre, ni voir mes amies comme nous le faisions régulièrement. Mais en tant que retraitée, malgré la peur d’avoir une forme grave de Covid, je n’ai pas craint pour mes revenus ou mon travail ! Ça a été plus grave pour ceux qui ne pouvaient pas travailler ou avaient des baisses de salaire.

Pourquoi avoir accepté de rejoindre cette convention ?
Je n’étais pas très chaude au départ, j’ai vraiment hésité à donner mon accord car je ne me sentais pas légitime vu mon âge. Mais je suis conscience de la fragilité de la terre et je me sens responsable de l’avenir de mes enfants et petits-enfants. Alors je me suis dit que j’allais apporter une petite pierre à l’édifice !

Comment vivez-vous cette convention ?
Franchement, j’étais un peu perdue au début, dépassée par les événements. Puis, j’ai entendu des intervenants très intéressants. Et petit à petit, je me suis sentie à l’aise en petits groupes, j’ai été surprise, heureuse de la bonne volonté de chacun. Je me suis sentie solidaire. Et la deuxième session nous a donné aussi plus de temps pour réfléchir et échanger : c’était sympa. Maintenant, j’arrive à donner mon point de vue.

Y-a-t-il un thème qui vous tient plus à cœur ?
Je suis très preneuse de tout ce qui concerne le vivant, vivre en harmonie avec la nature, respecter les plantes, les arbres, les animaux. Je suis aussi pour la recherche d’énergies nouvelles et pour supprimer le pétrole. Quand l’humanité veut vraiment quelque chose, elle cherche et elle y arrive. Si on voulait mettre le paquet là-dessus, je suis sûre qu’on arriverait à trouver une solution. Bien sûr, il y a aussi beaucoup de choses à faire sur la solidarité, j’en suis consciente, mais si on vit sur une planète apaisée, on aura déjà bien avancé.

Légende : Aline dans son jardin : un lieu qui l’a beaucoup ressourcé pendant le confinement.